Couplet 1: J'écris les mains liées, j'ai besoin d'plier les prods pour dire que j'ai besoin d'crier, effrayé j'deviens gue-din, j'vrille et j'peux bien m'fier à mon digne héritage d'indigné, j'viens attiser le feu presque défunt des uns liés par l'indigne existence qu'ils contraints d'vivre et j'deviens givré, sous contrat bien qu'j'ai rien signé, je crains l'pire et j'ai la folie des fins d'lignée ! Eh bien priez instamment car être dans le camp adverse ça prête à ce que j'en agresse, de fait la revanche ça presse, ma colère est une tempête dont ces mots sont l'averse, jamais je ne la tempère, j'vais dans l'sens inverse ! C'est que moi j'verse dans la rage pure, l'ossature d'un art dur, et j'carbure au pe-ra: les tympans ça s'perce ! Et las, j'dresse la liste de ceux qui dans la presse salissent les prolos avec une plus ou moins grande adresse, et je m'adresse à qui m'entend en criant tant ça m'stresse de voir les dominés minés qu'les dominants agressent, aussi contre ceux qui leur en font voir j'attends qu'ceux d'en bas s'dressent, j'transcris les cris des opprimés, moi je n'entends pas l'reste, et j'veux la tête d'ceux qui nous maltraitent, d'après leurs décrets je ne suis pas prêt de prendre ma retraite, comme je n'ai pas encore d'arthrite je m'apprête à mettre à nos maîtres des rafales de balles verbales dans la tête ! Refrain: J'écris des cris du coeur lorsque j'suis pétri d'colère ou que j'suis pris d'une peur trop grande, j'ai peu d'espoir mais j'garde des petites lueurs, et m'taire ou faire d'l'humour je sais pas si j'suis d'humeur ! J'écris des cris d'fureur, je sais qu'le temps presse sans cesse et que ce n'est vite plus l'heure, d'vant la bombe, menotté, j'regarde le minuteur ! Couplet 2: J'écris pour mettre des coups, eux m'jouent des tours mais j'joue des coudes et goome tout maître, c'est tout ! Et pour les foules écrouées, l'joug, j'éprouve le même dégoût, j'ai trouvé fou d'être floué toutes ces journées, j'cherche les trous pour percer ce foutu mur qui nous enferme et fout la gerbe et foule aux pieds nos moindres rêves, les fout en l'air, eux voudraient qu'on ménage la chèvre et l'chou, qu'nos grèves échouent, nous maintenir dans la fièvre et l'joug, qu'on perde et voue nos vies à des voies ternes et floues qu'enseignent ces fous, qu'on s'saigne aux autre veines, s'dévoue, mais merde ! C'est nous qui nous sommes laissés faire, j'déjoue leurs pièges et joue des tracks, qui le leur mettent -le trac-, réveillez-vous ! Ca fait combien d'temps qu'ils nous endorment ?! Enfermés dans l'infirmité qu'en nous les gouvernants forment, lobotomisés par les lubies des lobbies, les plans comm', ils nous en donnent, ça nous rend comme inopérants: ça nous transforme ! Dire qu'on est en forme serait mentir, la révolte est notre moteur -au cas où fallait vraiment l'dire-, Nos liens sont ce qui fait qu'on tient et s'en tire tandis que les choses empirent, on peut l'éprouver et l'sentir, ça va sans dire qu'on est dans l'pire des cas, téma l'état du climat qui s'emballe et transpire, ils ignorent ce qu'on s'apprête à affronter et franchir, en nous la rage et l'orage ne font que gronder et grandir ! Refrain: J'écris des cris du coeur lorsque j'suis pétri d'colère ou que j'suis pris d'une peur trop grande, j'ai peu d'espoir mais j'garde des petites lueurs, et m'taire ou faire d'l'humour je sais pas si j'suis d'humeur ! J'écris des cris d'fureur, je sais qu'le temps presse sans cesse et que ce n'est vite plus l'heure, d'vant la bombe, menotté, j'regarde le minuteur ! Couplet 3: Je n'gratte que par besoin de panser les blessures auxquelles eux n'apportent pas de soins, je soigne un tas d'recoins d'mon âme bien qu'je parte de moins que rien, j'veux pas d'ce train d'vie qui me regarde de loin, d'ce tas de biens matériels dont j'me garde bien d'les acquérir pour croire guérir, je n'vois pas le lien, et ça devient oppressant: la pub bat le plein qu'elle a su faire de notre attention, celui qui tombe dans ce panneau-là j'le plains ! Mais on est plein à s'laisser berner, éberlués de voir le sens critique qui est parti hiberner, cerné par les jours ternes et les sombres, les seuls à s'alterner quand l'esprit sonde la folie d'un monde qui tend à l'interner, pas d'alternative sans offensive des gouverné.e.s pour mettre un terme et vite à ces vies qu'ils voudraient nous faire mener, enfermés dans leur folie productive ils nous ont cerné.e.s de marchandises et ont la hantise qu'on n'se dise plus concerné.e.s ! Et ça tombe bien: on s'en tape de vos thunes et d'vos tas d'nouveaux trucs et portables, et voitures électriques exportables aux terres rares -et où est l'fric !-, on s'taira, c'est comme d'hab ! Nous, c'est d'autres mondes qu'on bâtit, et on s'montre combatifs face au manque d'empathie qui les ronge en partie, et on songe, emporté.e.s, aux notes sombres en portées et au temps imparti ! Refrain: J'écris des cris du coeur lorsque j'suis pétri d'colère ou que j'suis pris d'une peur trop grande, j'ai peu d'espoir mais j'garde des petites lueurs, et m'taire ou faire d'l'humour je sais pas si j'suis d'humeur ! J'écris des cris d'fureur, je sais qu'le temps presse sans cesse et que ce n'est vite plus l'heure, d'vant la bombe, menotté, j'regarde le minuteur !